Les premiers essais d’un nouveau type de filet de pêche ont révélé que les marsouins réussissaient en grande partie à ne pas s’y emmêler
Mettre du plastique dans les océans est rarement une bonne nouvelle pour la vie marine, mais cette solution au problème des prises accidentelles de l’industrie de la pêche pourrait aider à sauver des milliers de marsouins, de dauphins et de baleines de la noyade. Quelque 300 000 espèces de baleines meurent chaque année après s’être emmêlées dans des engins de pêche – y compris des filets et des lignes de casiers à homard. Les créatures utilisent l’écholocation pour naviguer à travers les obstacles, mais comme de nombreux filets sont « invisibles » pour leur sonar intégré, ils peuvent facilement être piégés.
Aujourd’hui, des biologistes marins allemands ont trouvé un moyen de rendre les filets audibles aux signaux acoustiques des cétacés : en les enfilant avec de minuscules perles en verre acrylique.
Le polymère renvoie les signaux du biosonar sous forme d’échos, fournissant un avertissement aux animaux. Les premiers essais de cette solution low-tech dans la mer Baltique suggèrent que les marsouins évitent largement les filets perlés.
Le biologiste marin Daniel Stepputtis, de l’ Institut Thünen des pêches de la mer Baltique à Rostock, associe sa création à un appareil acoustique qui émet des signaux d’avertissement artificiels de marsouins, dans l’espoir de remédier à une éventuelle lacune : ses recherches ont révélé que certains animaux s’emmêlaient encore malgré la présence de filets perlés. Il a émis l’hypothèse qu’ils étaient peut-être endormis (bien que les marsouins qui dorment continuent de nager, ils éteignent leur écholocation). Monsieur Stepputtis prévoit d’accorder les perles aux fréquences spécifiques des espèces et dit que cela peut être appliqué dans d’autres milieux aquatiques, dont les rivières d’eau douce.
D’autres initiatives lowtech ont donné des résultats encourageants comme fixer des lumières vertes aux filets de pêche pour réduire considérablement la quantité de vie marine qui s’y emmêle de manière involontaire, sans affecter les prises de poissons.
Les filets éclairés ont été testés au large des côtes de la Basse-Californie au Mexique, où il a été constaté qu’ils rapportaient 63 % de prises accidentelles en moins que les filets non éclairés ; dont 51 % de tortues en moins et 81 % de calamars en moins. Pendant ce temps, une étude réalisée en 2019 par l’Université d’Exeter a révélé que les lumières sur les engins de pêche réduisaient les prises accidentelles de tortues de 70 %. Une étude distincte a noté une réduction de 85 % des prises accessoires d’oiseaux de mer lorsque les filets étaient allumés.
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