Les attentes ne sont pas particulièrement élevées à l’approche de la dernière conférence des Nations unies sur le climat, mais il existe des raisons d’être optimiste dans quelques domaines clés.
En cette année où les impacts de la crise climatique sont devenus plus tangibles – des inondations au Bangladesh et au Pakistan aux températures record au Royaume-Uni – les enjeux sont considérables surtout en pleine conférence cruciale sur le climat.
Commencée depuis le 6 Novembre la Cop27 prendra fin le 18 Novembre. L’ambiance n’est pas particulièrement optimiste à l’approche des négociations, le Programme des Nations Unies pour l’environnement ayant qualifié les progrès réalisés depuis la COP26 l’année dernière de “terriblement insuffisants”. Dans le même temps, la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a prévenu que les engagements nationaux actuels en matière de réduction des émissions sont loin de permettre de limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C.
Mais il y a tout de même quelques lueurs d’espoir.
1. L’Afrique est représentée
La COP27 se déroule en Égypte, une première quand nous savons que depuis 2016 les négociations s’étaient toujours déroulé en Europe.
Annoncée comme une “COP africaine“, il était donc symboliquement important qu’elle se déroule à la fois sur un continent qui n’a joué qu’un rôle minuscule dans la crise mondiale tout en supportant l’essentiel de ses impacts.
Bien que le bilan de l’Égypte en matière de droits de l’Homme soit médiocre, les militants espèrent que le lieu offrira une plateforme pour les voix de toute l’Afrique et d’autres parties du Sud mondial, leur permettant de partager leurs priorités, telles que l’accès aux énergies renouvelables, le financement de l’adaptation et l’indemnisation des pertes et dommages causés par le chauffage mondial.
2. Les pertes et dommages sont à l’ordre du jour
Les discussions sur les pertes et les dommages seront inévitables lors de ces négociations. Depuis plus de trente ans, les pays les plus vulnérables aux conséquences de la crise climatique, en particulier les nations insulaires, demandent de l’aide pour faire face aux effets inévitables de l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre. Mais ils se sont heurtés à une forte résistance de la part des pays dont les contributions historiques sont les plus importantes.
Cette année, la question des pertes et dommages figure enfin à l’ordre du jour des négociations officielles. En septembre, le Danemark est devenu le premier membre de l’ONU à offrir une aide financière directe – 13,3 millions de dollars (12,8 millions d’euros) – pour les pertes et dommages, à la suite de promesses similaires faites par l’Écosse et la région belge de Wallonie.
Il s’agit d’un montant minuscule comparé aux 500 milliards de dollars (480 milliards d’euros) qu’un groupe de pays parmi les plus vulnérables a calculé avoir déjà subi en pertes et dommages au cours des deux dernières décennies. Toutefois, cela permet d’accroître la pression sur les autres pays riches pour qu’ils fassent de même.
3. Le nouveau leader brésilien a promis une déforestation zéro.
La forêt amazonienne est l’un des plus grands puits de carbone terrestres du monde. L’élection présidentielle brésilienne du dimanche 30 Octobre a donc été suivie de près.
Au final, elle a été remportée par Luiz Inacio Lula da Silva, qui a promis une “déforestation zéro” de l’Amazonie dans son discours de victoire. Il a déjà promis d’envoyer des représentants à la COP27, même si celle-ci a lieu avant son investiture.
Le bilan de Lula da Silva en tant que président était mitigé, mais les taux de déforestation ont considérablement diminué sous sa présidence. En revanche, ils ont augmenté sous le président sortant, Jair Bolsonaro, qui a affaibli les protections environnementales et les droits fonciers des autochtones.
Les climatologues ont salué cette élection comme une victoire non seulement pour la région, “mais aussi pour l’humanité et la vie elle-même”.
4. Cela pourrait être un tournant énergétique historique
Il est vrai que nous traversons une crise énergétique mondiale déclenchée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Mais cela pourrait être un “tournant historique” vers un système énergétique plus propre, plus abordable et plus sûr, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
De plus, l’année dernière, l’AIE a prédit que l’utilisation du gaz continuerait de croître jusqu’en 2050. Mais aujourd’hui, pour la première fois, elle affirme que l’utilisation mondiale de combustibles fossiles pourrait atteindre un pic au cours de la prochaine décennie, car les politiques de réduction des émissions dans le monde se renforcent.
5. Les bénéfices des entreprises de combustibles fossiles sont sous surveillance
Les bénéfices des compagnies pétrolières ont explosé cette année en raison de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, qui a fait grimper les prix de l’énergie. Mais avec la crise du coût de la vie qui frappe de nombreux pays, les gouvernements tentent de récupérer un peu d’argent.
En mai dernier, le Royaume-Uni a introduit une taxe sur les bénéfices énergétiques, qui a imposé aux entreprises un supplément de 25 %. Dans le même temps, l’Union Européenne a adopté des mesures d’urgence pour taxer les entreprises du secteur de l’énergie sur les revenus excédentaires provenant de la hausse des coûts de l’électricité.
Les entreprises énergétiques ripostent. Mais même le PDG de Shell, Ben Van Beurden, a déclaré qu’il était “tout à fait raisonnable” que les gouvernements profitent de l’explosion des bénéfices dans le secteur de l’énergie, estimant qu’il s’agissait d’une manière “juste” et “morale” d’aider les plus vulnérables de la société.
6. L’Australie a rejoint l’engagement sur le méthane de la COP26
L’un des signes de progrès de la COP26 de l’année dernière a été l’accord inattendu sur la réduction des émissions de méthane. Ce gaz à effet de serre plus puissant que le CO2 n’avait jamais été abordé lors des précédentes COP.
Les pays qui ont signé cet engagement ont convenu de prendre des mesures volontaires pour réduire les émissions de méthane d’au moins 30 % d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 2020. L’Australie, onzième émetteur mondial de méthane, en est le dernier signataire.
L’Australie aborde la COP27 avec une nouvelle administration après les élections générales qui ont eu lieu au début de l’année. Elles ont été remportées par Anthony Albanese, qui a placé le climat au cœur de sa campagne contrairement au précédent Premier ministre, Scott Morrison.
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