Offrant plus que de simples tricots, Les Mains de Mamie ont pour mission de connecter les générations – les pulls de la startup marseillaise sont tous faits à la main et à la demande par des grands-mères françaises. Un fonctionnement à la Uber sans pour autant compromettre l’éthique et le coté local, çà existe !
La mode made-in-France communautaire et ultra éthique
Chaque pièce est tricotée à la demande, ce qui peut prendre jusqu’à 28 jours. Lorsqu’un client passe une commande, l’entreprise propose la tâche de fabrication à son vivier de mamies disponibles. Une fois qu’une d’entre elles a accepté, elle reçoit les matériaux adéquats et tricote d’abord un échantillon afin de valider la technique et la tension du tricot avant de se mettre au travail. Quand ils ont terminé, ils signent leur pièce et l’envoient aux Mains de Mamie qui se charge de l’acheminer au client final.
Plus de 30 mamies à travers la France travaillent comme profession libérale pour la marque, ce qui leur permet de compléter leurs revenus de retraite. La tricoteuse moyenne termine trois à quatre pulls par mois et est payée entre 20 et 50 euros par vêtement, selon sa complexité.
Les Mains de Mamie ont été fondées par Aurélie De Barros et son frère John peu avant que la pandémie ne frappe. En janvier 2023, la marque a levé 150 000 euros sur la version française de Shark Tank et a fait ses débuts nationaux aux Galeries Lafayette Paris Haussmann, où elle fait partie d’un programme dédié à la mode d’occasion et responsable.
A contrecourant de la fast fashion, la slow fashion porte- étendard de l’authenticité à l’échelle locale
Aux antipodes de la fast fashion de série, Les Mains de Mamie croisent de multiples tendances. Son approche éthique séduira les consommateurs à la recherche de marques qui correspondent à leurs valeurs, tandis que ses mamies tricoteuses représentent l’esprit d’entreprise des consommateurs. Mais avant tout, la marque de tricot est une entreprise sociale.
Inspirée par la propre grand-mère couturière des fondateurs, la startup a été créée pour connecter les générations et tisser des liens significatifs entre la bande de mamies et leurs clients souvent plus jeunes. En plus de faciliter le contact entre les mamies unies par leur amour du tricot, Les Mains de Mamie organisent également des ateliers où clientes et tricoteuses peuvent échanger et apprendre les unes des autres.
Pour les marques qui ont perdu ce lien entre les fabricants et les acheteurs : existe-t-il des moyens de transformer leur processus de production anonyme et standardisé en une communauté de soutien ? Pourrait on un jour imaginer que les marques de mode cultivent des espaces en ligne ou hors ligne où les clients et les fabricants se rencontrent et partagent leurs idées ?
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